URGENCES EN MER
URGENCES EN MER (I)
Nous faisons souvent des sorties en mer …. Plusieurs facteurs interviennent et peuvent avoirs des répercutions plus ou moins graves sur le bon déroulement de nos sorties : Le soleil, la chaleur, le mauvais temps,les accidents en mer, les intoxications alimentaires, les piqûres d'insectes, les morsures animales etc... etc.
Quelle est la conduite à tenir face à ce type de situations ?
1°- CAT face à une toxi-infections alimentaires
a-Les toxi-infections alimentaires sont dues a la contamination des aliments, en particulier les pâtisseries, par des bacilles du groupe salmonella .les aliments fermentes ou avaries (poissons, charcuteries, fromages…) contiennent des produits de dégradation lipidique et surtout protidique qui peuvent se comporter comme des toxines donnant des douleurs épigastriques, des vomissements, des diarrhées... on peut observer également un subictere, des réactions cutanées et des réactions générales avec tachycardie, des lipothymies, de la céphalée, une asthénie. Ces accidents sont bénins.
les salmonelloses se déclarent après une incubation de 12 h par un tableau fébrile et vomissement, une diarrhée aigue qu'accompagne les douleurs abdominales accompagne de céphalées, myalgies et arthralgies. L'évolution se fait en 2 à 3 jours par la guérison qui suit une asthénie profonde due a l'hypokaliémie.
b-Les staphylococcies se caractérisent par leurs survenues une demi-heure après le repas.
c-Les botulisme: 24 h après la consommation de conserves familiales, il débute par l'apparition de troubles de l'accommodation qui accompagnent une soif vive,une raucité de la voie,une asthénie et dans les formes sévères d’une ophtalmoplégie complète.
Il faut reconnaître la nature de la maladie par les signes cliniques, rechercher l'aliment responsable.
La rééquilibration hydro-électrolytique, l’assistance ventilatoire en cas de botulisme grave, néomycine et sulfamides pour les salmonelloses, staphlomycine en cas de staphylococcie..
Les moules peuvent être parasitées par un protozoaire du type dinoflagellate à effet curarisants(paralysie respiratoire de quelques
heures à traiter par la respiration assistée et tenter de palier les accidents cardiaques.
2- CAT face à des piqûres : scorpions, araignées, insectes
a- Les scorpions : les scorpions noires, jaunes, engendres le même tableau clinique que celui que donne la morsure de vipère.
Signes locaux: la morsure est peu douloureuse, mais rapidement apparaît une douleur vive au point d’injection, suivie d’apparition d'un œdème dur, douloureux qui s'étend à tout le membre, avec plaques livides, phlyctène, escarre et adénopathies, le malade est hypothermique, il se plein d'une soif vive.
Signes généraux: rapidement apparaît une insuffisance circulatoire avec possibilité de coagulopathie et d'anurie.
Traitement: Elimination du venin par incision de la zone de piqûre injection de sérum antivenimeux spécifique puis lavage de la plaie à l’eau de javel diluée. On doit lutter contre l'hypothermie, le collapsus cardiaque et vasculaire, les troubles respiratoires. Le pronostic dépend de la rapidité du traitement.
b- Les Araignées: Les plus dangereuses sont les tarentules et les veuves noires. En cas de piqûre survient une douleur locale, une tuméfaction, bientôt centrée par une tache cyanotique qui s'escarrifie, s'accompagne de douleurs locales et parfois même de céphalées et de vomissement.Traitement: Antihistaminiques et corticoïdes.
c- Les abeilles, guêpes, fourmis: Les cas graves sont dus à des piqûres multiples ou à une piqûre endobuccale (base de la langue) ce qui peut provoquer un œdème glottique ou à une susceptibilité particulière (choc anaphylactique) dans les cas sévères on note une gène respiratoire avec cyanose nécessitant l'assistance car il y a risque d'un coma convulsif
Traitement: Localement après avoir retiré le dard s'il s’agit bien d'une abeille, on pourra mettre de l'acide phenique dilue avec une solution anesthésique, de façon à calmer la douleur et les démangeaisons. Les substances antihistaminiques trouvent ici leur indication.
d- Les méduses: Apres le contacte et après la sensation de piqûre, on sent une douleur aigue puis une sensation de démangeaisons. La réaction œdémateuse des tissus du point de piqûre est pratiquement constante. On comprend donc l'éventualité de certains accidents : Oedème des voies respiratoires avec asphyxie dans les piqûres du cou. Les accidents neurologiques surviennent dans les piqûres de la face : kératite et conjonctivite lors des piqûres de l'œil.
Traitement : antihistaminiques, corticothérapie et antalgiques.